20/07/2011

Crime et Châtiment - Fédor Dostoïevski

Crime et Châtiment - Fédor Dostoïevski
Crime et châtiment par Fédor Dostoïevski est apparu la première fois en 1866 en langue russe.

Le livre: Il y a quelques temps, même très récemment quand je m’étais mise à lire « Voyage au bout de la nuit » de Céline, j’étais certaine que je n’aimerais jamais ces grands livres qui racontent chaque bribe de la vie d’un personnage qui souvent n’est qu’un vil et misérable homme. Et puis je lus du Doestoïevski. Une plume légère et raffinée mais ô combien noble. Et ce Rodia, cher Rodia…Comme pour chaque livre que j’apprécie beaucoup, ce personnage n’est pas prêt de quitter ma vie de si tôt. A travers cette lecture, j’ai été le Dr. Eckleburg pétersbourgeois de Crime et Châtiment. Je me suis baladée du trou où habitait Raskolkinov jusqu’à la Sibérie. J’ai senti la misère des habitats, la débauche des cabarets et plus que tout la fièvre chaude de Rodion. J’ai même failli verser une larme tout au long de la dernière partie. Dostoïevski a tout simplement l’art de transmettre la réalité dans tout ce qu’elle a d’unique et de vrai mais avec une simplicité ingénieuse. A chaque parole d’un personnage, on se sent aspiré en lui. Crime est châtiment, avant d’être un témoignage de l’Homme pauvre et solitaire et du monde en général qui le berce, est avant tout une grande expérience pour celui qui saurait l’apprécier, non pas pour sa dureté mais pour ce qu’elle apporte en général de sentiments divers et confus, de leçons de vies.

 Extraits:
"L"homme s'habitue à tout, le lâche."

"Ce n'est pas devant toi que je me suis prosterné mais devant toute la souffrance humaine."

"Vois-tu, je ne cessais de me demander alors pourquoi j'étais si bête que, sachant que les autres le sont et en étant sûr, je ne cherchais pas à être moi-même plus intelligent qu'eux. J'ai appris par la suite, Sonia, que s'il fallait attendre que tous fussent devenus intelligents, il faudrait attendre trop longtemps...Puis j'ai appris aussi que cela ne sera jamais, que les hommes ne changeront pas, qu'il n'y a personne pour les changer et que cela n'en vaut pas la peine ! Oui, c'est ainsi ! C'est pour eux une loi... une loi, Sonia ! C'est ainsi ! Et je sais maintenant, Sonia, que celui qui est fort et ferme dans son âme et par son intelligence, celui-là est aussi leur maître ! Celui qui ose beaucoup a raison à leurs yeux. Celui qui peut mépriser le plus fait la loi chez eux, et celui qui peut oser le plus, celui-là a le plus raison. C'est ainsi qu'il en était jusqu'à présent, et il en sera toujours ainsi !"

1 commentaires:

A.D a dit…

Et il faut aussi lire "Les frères Karamazov".. une belle fresque humaine de Dostoïevski également

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